Le Kremlin balaie les accusations de la CPI à l'encontre de deux commandants russes
- Avec AFP
Le Kremlin a rappelé ce 6 mars «ne pas reconnaître» les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale. Celle-ci accuse deux hauts gradés russes de «crimes de guerre» pour des bombardements d'infrastructures électriques en Ukraine en 2022-2023.
«Nous ne sommes pas partie prenante au statut» de Rome, le traité fondateur de la CPI, a souligné ce 6 mars auprès des journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. «Nous ne reconnaissons pas» les mandats d'arrêt de cette juridiction, a-t-il ajouté.
Deux officiers de haut rang ont été visés la veille par des mandats d’arrêt de la CPI : Sergueï Kobylach, le commandant de l'aviation à long rayon d'action des forces aérospatiales, et Viktor Sokolov, celui de la flotte de la mer Noire.
La CPI les accuse de «crimes de guerre et crime contre l'humanité» commis lorsque des missiles ont été tirés sur des infrastructures électriques en Ukraine entre «le 10 octobre 2022 au moins et le 9 mars 2023 au moins», toujours selon la juridiction. Ces officiers sont accusés d'avoir dirigé ces attaques et causé des dommages accidentels excessifs à des civils ou à des biens non militaires.
La CPI n'en est pas à son coup d'essai contre la Russie
Au printemps 2023, la CPI, qui siège à La Haye (Pays-Bas), avait également émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine et la commissaire russe à l'enfance Maria Lvova-Belova, pour leur rôle dans la «déportation» d'enfants habitant en Ukraine vers la Russie. Le Kremlin avait dit considérer cette première décision comme «nulle et non avenue», ajoutant que ces enfants avaient été déplacés pour assurer leur sécurité.