Les frappes aériennes arabes contre les insurgés houthistes sèment le chaos dans le pays et favorisent des groupes terroristes qui participent également au combat contre l’insurrection, comme constatent plusieurs spécialistes du Moyen-Orient.
Après deux semaines de bombardements incessants, l’aéroport et le port maritime ont été fermés. Une agression par la voie des airs qui a tout perturbé, emporté des centaines de vies et coupé les approvisionnements en eau et en nourriture dans une situation déjà proche du désastre humanitaire.
Mais le problème le plus grave à long terme est certainement l’effacement quasi-complet des structures étatiques.
«Il y a une autre conséquence qui nous inquiète, nous voyons la pauvreté dans les rues, de nombreuses factions se font face, il y a Al-Qaïda, il y a les Houthis, il y a les pro-Saleh… Et le gouvernement central a été rayé de la carte», a indiqué l’analyste yéménite Hisham al-Omeisy.
«L'intervention a certainement aggravé un conflit qui aurait pu être résolu sans les conséquences dévastatrices infligées non seulement au Yémen, mais aussi aux pays voisins», a dit chroniqueur et spécialiste du Moyen-Orient Ramzy Baroud.
D’après lui, les coalitions interventionnistes de l’Occident et de ses alliés sont conscientes du fait qu’elles attisent elles-mêmes la haine de l’Occident, l’instabilité et le terrorisme.
«Je crois qu’ils le savent : leur but consiste à protéger les régimes clients, à protéger les alliés et à s’assurer que les conséquences politiques des interventions seront conformes à leurs objectifs politiques», a souligné Ramzy Baroud.
Les opinions, assertions et points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne peuvent en aucun cas être imputés à RT.