De nouvelles manifestations étudiantes ont animé la province du Québec. Les protestataires contestent les mesures d’austérité mises en place par les autorités qui ont réduit le budget de la province de 7 milliards de dollars ces dernières années.
Les coupes budgétaires ont touché principalement les secteurs de l’éducation, de la santé publique et des services sociaux. Une activiste du mouvement contre l’austérité Nora Loreto estime que c’est pour cette raison que les manifestations se multiplient depuis le début de l’année.
«Au cours de ces dernières années, l’économie de Québec a perdu 7 milliards de dollars. Plusieurs lois ont été acceptées les unes derrière les autres pour des coupes sévères et importantes touchant tous les secteurs de la province qui connaît maintenant des manifestations anti-austérité presque tous les jours depuis le début de cette année.»
Le Canada a déjà connu une série de manifestations étudiantes mais rien n’a changé depuis en 2012. Les lois sécuritaires se multiplient et la police devient de plus en plus agressive.
«En 2012, un nombre spectaculaire de manifestations étudiantes se sont déroulées dans cette province. A cette époque, nous avons constaté que la police devenait de plus en plus agressive. Depuis trois ans, des modifications législatives aux niveaux provincial, municipal et fédéral permettent dorénavant à la police d’intervenir de manière plus agressive».
Nora Loreto a souligné que les manifestations incessantes qui ont lieu depuis le début de l’année étaient organisées par des mouvements sociaux et des syndicats mais que les étudiants ne sont dans la rue que depuis quelques semaines.
«Nombre d’entre elles [manifestations] sont organisées par des mouvements sociaux et des syndicats. Ce n’est que ces dernières semaines que les protestations étudiantes ont gagné la rue et que l’on peut voir en même temps la police y répondre de manière très agressive», a expliqué Nora Loretto.
Dans la nuit de mardi à mercredi environ 300 personnes ont été arrêtées par la police. Une jeune fille a pris une grenade lacrymogène en plein visage, ce qui fait dire à l’activiste anti-austérité que la réaction des forces de l’ordre était disproportionnée.
«La ville de Québec est très petite et le fait qu’il y ait eu 300 arrestations dans la nuit de mardi à mercredi n’est absolument pas mentionné dans les médias de langue anglaise et un tout petit peu dans les francophones, c’est ce qui m’inquiète le plus», conclut Nora Loretto.
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