La police utilise des gaz lacrymogènes contre les étudiants au Canada (VIDEO)
La manifestation «illégale» d’étudiants contre le budget de la province du Québec a été dispersée par la police à l’aide de gaz lacrymogènes. Une courte bagarre avait commencé avant l’utilisation des gaz par la police.
Des centaines d’étudiants, certains venu du Montréal pour cette occasion, se sont rassemblés devant l’Assemblée nationale du Québec en signe de protestation contre le budget déposé par le gouvernement de la province jeudi.
Les manifestants voulaient exprimer leur mécontentement à l’égard des coupes imposées dans les dépenses sociales, telles que les services médicaux sur le campus et la réduction des heures d’ouverture de la bibliothèque. Ils ont dû faire face à une rangée d’agents de police portant des «armure».
#manifencours organisée par @ASSEsolidarite devant #assnat des gens de tous les âges. Grosse présence policière pic.twitter.com/dSjqmTYRZo
— Véronique Laflamme (@VeroLaflamme) 26 Mars 2015
Les deux parties se sont affrontées après une courte période pacifique, la police a commencé à tirer indistinctement ses grenades lacrymogène sur les manifestants.
Du gaz lacrymogène est lancé. Une manifestante est blessée au visage. #assnat#manifencours
— ASSÉ (@ASSEsolidarite) 26 Mars 2015
La police a annoncé que l’association d’étudiants ASSE n’avait pas déposé l’itinéraire de la manifestation à Québec, ce qui est contraire au règlement intérieur de la ville. Ce dernier contraint les organisateurs à le faire de façon à ce que la légalité et la sécurité de l’événement puissent être garanties.
La porte-parole de l’association Camille Godbout a expliqué que le gouvernement avait réalisé plusieurs coupes budgétaires dans le secteur de l’éducation depuis son arrivée au pouvoir en 2013.
Le gouvernement coupe partout, mais baisse les impôts des entreprises... On sait où logent ses allégeances #Budget2015#polqc
— Ludvic M.-Beaudry (@Kannoneko) 26 Mars 2015
«Au Cegep [un collège d’enseignement général] de Drummondville, par exemple, le nombre d’heures d’ouverture de la bibliothèque a été divisé par deux. De même pour des services comme l’aide psychologique et les soins médicaux sur le campus. Les dépenses pour ces services sont réduites et les problèmes ne feront que s’aggraver à l’avenir», a déclarée l’intéressée.