MH-17 : Les Pays-Bas estiment que le crash du Boeing n’a pas été provoqué par un missile Bouk
Les enquêteurs néerlandais ont démenti les informations des médias suggérant que le Boeing malaisien avait été abattu par un missile antiaérien Bouk, le 17 juillet 2014, provoquant la mort des 298 personnes qui se trouvaient à bord.
Les enquêteurs néerlandais ont démenti les informations des médias suggérant que le Boeing malaisien avait été abattu par un missile antiaérien Bouk, le 17 juillet 2014, provoquant la mort des 298 personnes qui se trouvaient à bord.
Le Bureau pour la sécurité néerlandais, en charge de l’enquête sur le crash du vol MH-17 de Malaysia Airlines, a démenti les informations diffusées par la chaîne de télévision néerlandaise RTL et qui affirment que le Boeing a été abattu par un système de missiles anti-aérien Bouk, de production russe.
«L’enquête sur les causes de l’accident est toujours en cours et nous travaillons sur beaucoup d’autres pistes que celle des seuls éclats de missile», a déclaré le Bureau pour la sécurité néerlandais.
«Toute nouvelle pièce à conviction est la bienvenue, mais il est absolument crucial que la relation entre cette pièce et le crash du vol MH17 puisse être démontrée de façon indiscutable», a souligné le Bureau dans une déclaration.
RTL avait affirmé jeudi qu’un fragment de métal retrouvé sur le lieu du crash correspondait à un missile sol-air Bouk. Ce fragment avait été récupéré par un journaliste néerlandais il y a plusieurs mois aux alentours du village de Grabovo, près du lieu de l’accident.
Début mars, les médias ukrainiens ont fait une gaffe, affirmant que les enquêteurs néerlandais accusaient la Russie d’avoir abattu le vol malaisien, suite à une mauvaise interprétation de leurs propos.
Une série de reportages, publiés même par les médias importants tels que la chaine de télévision TSN ou le quotidien Segodnya, affirmaient que l’équipe néerlandaise chargée de l’enquête était déjà arrivée à la conclusion que le Boeing de Malaysia Airlines avait été abattu par un missile Bouk.
«Je peux dire en toute sécurité que ce n’est pas correct», avait alors déclaré le porte-parole du ministère public des Pays-Bas (OM) Wim de Bruin à RT. «Nous ne sommes pas encore prêts à tirer la moindre conclusion», avait conclu l’intéressé.
Jeudi, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a fustigé les informations sur des témoignages affirmant qu’un missile avait été tiré à l’heure du crash.
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«Les essais de déformer la réalité, de construire des théories sur ce qui aurait pu se passer continuent à proliférer, quelques-uns d’entre eux étant fondés sur des intentions ouvertement mauvaises», a dit le chef de la diplomatie russe. Il a noté que l’enquête de l’agence Reuters sur de «nouvelles pièces à conviction concernant la destruction de l’avion malaisien au-dessus de l’Ukraine» publiée la semaine dernière donnait l’impression que cette «agence respectable» avait publié des informations non-vérifiées.
Lavrov a souligné que certains témoignages «se contredisent et expriment des choses qui seraient amusantes pour un spécialiste. Par exemple, un missile qui gigote, le détachement des étages d’une fusée, des nuages de fumée bleue».
Il a également rappelé que ces informations ont été fournies par de prétendus témoins qui auraient vu le crash en étant à 25 km de distance et par temps nuageux.