Sous pression, Biden défend les évacuations d'Afghanistan, parmi «les plus difficiles de l'histoire»

Sous pression, Biden défend les évacuations d'Afghanistan, parmi «les plus difficiles de l'histoire»© Elizabeth Frantz Source: Reuters
Le président Joe Biden à la Maison Blanche à Washington, Etats-Unis, le 18 août 2021 (image d'illustration).
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Cible de critiques sur l'Afghanistan, le président des Etats-Unis Joe Biden a défendu l'opération d'évacuation de civils actuellement en cours, parmi «les plus difficiles de l'histoire» selon lui. Il a dit ne pas pouvoir en garantir l'issue.

Joseph Biden a affirmé ce 20 août que l'opération massive d'évacuation à l'aéroport de Kaboul était «l'une des plus difficiles de l'histoire», dont il ne pouvait garantir «l'issue finale», alors que des milliers de civils américains et afghans tentent de fuir le pays après le retour au pouvoir des Taliban.

Ces évacuations ont été suspendues plusieurs heures à l'aéroport de la capitale afghane, en raison de la saturation des bases américaines dans le Golfe, notamment au Qatar, pays vers lequel les évacués sont dirigés dans un premier temps, a admis un responsable du Pentagone. Ce pont aérien est «l'un des plus importants et difficiles de l'histoire» et les Etats-Unis sont le «seul pays capable» de l'organiser, a affirmé Joseph Biden lors d'un discours à la Maison Blanche, annonçant que 13 000 personnes avaient été évacuées par l'armée américaine depuis le début des opérations le 14 août.

«Je ne peux pas promettre ce qu'en sera l'issue finale» ni qu'il n'y aura pas «de risque de pertes» en vies humaines, a néanmoins déclaré le président, assurant que les alliés de Washington ne remettaient pas en cause la «crédibilité» américaine de mener à bien cette opération, malgré les récentes scènes de chaos à l'aéroport.

Des soldats américains sont sortis de l'aéroport de Kaboul pour récupérer 169 personnes à proximité, a fait savoir le Pentagone ce 19 août. Les évacués sont en majorité des citoyens américains que les Taliban laissent entrer. Mais de nombreux Afghans, notamment ceux ayant travaillé pour les Etats-Unis et détenteurs d'un visa d'immigration spéciale (SIV) pour eux et leurs proches, ne peuvent pas accéder à l'enceinte sécurisée par plus de 5 000 militaires américains. Ces civils craignent des représailles des Taliban, qui ont pourtant promis l'amnistie aux personnes ayant collaboré avec les forces étrangères. D'autres, militants des droits humains, journalistes ou activistes politiques, sont considérés comme «vulnérables» car eux aussi sont la cible des islamistes. 

«Ils sont presque aussi importants»

«Ils sont presque aussi importants» que les citoyens américains, a déclaré Joseph Biden, indiquant que les Etats-Unis étaient «en contact permanent» avec les Taliban pour «assurer que les civils aient un accès sûr à l'aéroport». 

Le gouvernement américain est sous le feu des critiques pour son manque de préparation face à l'afflux des candidats à l'exil qui a provoqué depuis le 15 août des scènes de chaos dans et autour de l'aéroport international. Le lendemain, le président américain avait fait une première courte intervention télévisée, défendant «fermement» sa décision de retirer d'ici le 31 août les troupes américaines d'Afghanistan, où elles combattent depuis 20 ans.

Deux jours plus tard, dans un entretien à la chaîne ABC, Joseph Biden a expliqué que le retrait américain aurait invariablement provoqué une forme de «chaos» dans le pays. Les images de civils paniqués se pressant devant les grilles d'entrée ou tentant de s'accrocher aux avions qui allaient décoller ont choqué l'opinion américaine, pourtant largement favorable au retrait des troupes jusqu'à cette semaine, alors que l'administration Biden promettait des évacuations fluides et organisées.

«La menace terroriste s'est métastasée»

Joseph Biden a promis que «tous les Américains qui veulent rentrer à la maison rentreront à la maison», sans vouloir confirmer que l'armée resterait à Kaboul après la date butoir du 31 août.  

«Abandonner des Américains à la mort est un manquement au devoir impardonnable, qui restera comme une infamie», a assuré ce 20 août dans un communiqué l'ancien président républicain Donald Trump, demandant une nouvelle fois la «démission» de son successeur. 

Dans le camp démocrate, des voix ont aussi regretté que le gouvernement n'ait pas anticipé les conséquences de ce retrait et l'effondrement du régime afghan en une dizaine de jours seulement. Joseph Biden a toutefois de nouveau défendu sa décision de retrait, expliquant que l'Afghanistan ne menaçait plus «l'intérêt national» des Etats-Unis. «Nous sommes allés en Afghanistan avec l'objectif express de se débarrasser d'Al-Qaïda et d'avoir Oussama ben Laden, nous l'avons fait», a-t-il rappelé. Mais depuis, «la menace terroriste s'est métastasée, il y a des dangers bien plus importants» du groupe Etat islamique et d'Al-Qaïda et ses affiliés ailleurs qu'en Afghanistan, a-t-il dit.

Environ 5 700 personnes ont été évacuées par l'armée américaine en 24 heures, a fait savoir la Maison Blanche après l'allocution présidentielle. Au total, environ 18 000 personnes ont quitté le pays grâce aux avions américains depuis fin juillet. Les Etats-Unis prévoient d'évacuer en tout plus de 30 000 Américains et civils afghans via leurs bases au Koweït et au Qatar.

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