Irak : plusieurs attaques à la roquette contre des intérêts américains à Bagdad

Irak : plusieurs attaques à la roquette contre des intérêts américains à Bagdad© Ahmad Al-Rubaye Source: AFP
L'ambassade des États-Unis à Bagdad, le 3 janvier 2020 (image d'illustration).
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Des roquettes ont pris pour cible ces dernières 24 heures des zones abritant des intérêts américains en Irak. Non revendiquées, ces attaques pourraient viser l’autorité du nouveau Premier ministre, considéré par certains comme pro-Américain.

Selon un responsable des services de sécurité irakiens cité par l'AFP, une roquette se serait abattue dans la nuit du 5 au 6 juillet près de l'aéroport de Bagdad, où sont postés des soldats américains. Il s'agirait, selon cette source, de la deuxième attaque en 24 heures contre des intérêts américains. Si cette information a été démentie ce 6 juillet au matin par l'armée, cette dernière comptabilise néanmoins 34 attaques contre des intérêts américains en Irak depuis octobre.

Un enfant blessé la veille

La veille, le 5 juillet, l'armée avait annoncé que des roquettes avaient visé des intérêts étasuniens. «Une roquette a été tirée en direction de la Zone verte» (où se trouve l'ambassade des Etats-Unis), est-il précisé dans un communiqué de l'armée. «Elle s'est abattue sur une maison, y blessant un enfant», selon la même source. Le texte souligne qu'au même moment, «les forces irakiennes ont pu saisir des roquettes et des rampes de lancement positionnées pour une attaque contre la base militaire de Taji», qui abrite des soldats américains au nord de Bagdad.

Ces tirs ont eu lieu à l'issue d'une journée durant laquelle de fortes explosions ont résonné à intervalles réguliers du fait de tests d'un dispositif conçu pour intercepter des roquettes, le C-RAM, désormais installé aux abords de l'ambassade américaine dans la capitale irakienne.

Le nouveau Premier ministre visé ?

Les tirs de roquette sont habituellement attribués aux brigades pro-Iran même s'ils n'ont jamais été revendiqués par des factions connues. Ces nouvelles attaques sont vues comme un défi lancé au gouvernement du nouveau Premier ministre Moustafa al-Kazimi, en poste depuis le 7 mai, qui passe pour proche de Washington, adversaire de Téhéran, et qui semble vouloir donner des gages aux Etats-Unis à l'approche d'une possible visite diplomatique outre-Atlantique.

Dans la nuit du 25 au 26 juin, les autorités irakiennes avaient remporté une manche, les unités d'élite du contre-terrorisme ayant arrêté 14 hommes membres des brigades du Hezbollah en possession de plusieurs rampes de lancement de roquettes. Mais, quatre jours plus tard, ils avaient été libérés par un juge estimant «manquer de preuves», à l'exception d'un seul d'entre eux, «directement incriminé», selon un responsable gouvernemental cité par l'agence de presse.

Les responsables assurent, unanimes, que, pour les autorités, mener un tel raid est déjà en soi une réussite, alors que les précédentes attaques à la roquette contre des diplomates ou des soldats américains n'ont jamais mené à des arrestations ou même des perquisitions sous le précédent gouvernement d'Adel Abdel Mahdi. Le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, avait lui salué «un pas dans la bonne direction», lors d'une conférence de presse le 1er juillet. «Nous applaudissons [Bagdad]», avait-il ajouté.

Les forces pro-Iran maintiennent elles leur position. Durant leurs quatre jours de détention de leurs hommes, les brigades du Hezbollah ont multiplié les menaces, s'en prenant en particulier au Premier ministre Kazimi qu'elles accusent déjà depuis des mois d'être «complice» de l'assassinat en janvier par Washington du général iranien Qassem Soleimani à l'aéroport de Bagdad.

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