Vladimir Poutine : Le seul moyen de sortir du conflit syrien est de soutenir le président Assad
Le président Vladimir Poutine a souligné dans son interview à la chaîne américaine CBS la nécessité de soutenir le président syrien, personnage incontournable pour éviter que la Syrie plonge dans le même chaos que la Libye.
«C’est juste, c’est bien le cas», a répondu Poutine lorsque le présentateur de l’émission lui a demandé si le but de la présence russe en Syrie était de maintenir au pouvoir l’administration d’Assad, qui a connu des revers et perdu du terrain depuis le début de cette guerre.
«Je crois profondément que toutes les actions allant dans l'autre sens, qui visent à détruire le gouvernement légitime, vont créer une situation qu'on a déjà observée dans d'autres pays de la région ou dans d'autres régions, par exemple en Libye, où toutes les institutions étatiques ont été désintégrées», a souligné Vladimir Poutine, expliquant la motivation de sa position.
«Il n’y a pas d’autre solution à la crise syrienne que de renforcer les structures gouvernementales actuelles et leur accorder une aide dans leur lutte contre le terrorisme», a assuré le dirigeant russe, ajoutant que cela doit être accompagné d’un dialogue positif avec la partie non-radicalisée de l’opposition et de l’application de nouvelles réformes.
A la question de connaître son avis sur le fait que certains membres de la coalition menée par les Etats-Unis estiment au contraire que le régime de Damas est à l’origine de la propagation des djihadistes en Syrie et veut que le président Assad renonce au pouvoir, Poutine a conseillé d’adresser cette suggestion aux Syriens, puisque «seul le peuple syrien est en droit de décider, qui et comment, doit être dirigé le pays».
Les déclarations du chef du Kremlin interviennent quelques jours avant la tenue de l'Assemblée générale qui aura lieu lundi à New York, où Vladimir Poutine tiendra des négociations avec son homologue américain Barack Obama. Le sujet exact des entretiens a été annoncé par un haut représentant de l’administration Obama– ce sont les deux crises, celle de Syrie et celle d’Ukraine, ainsi que la lutte globale contre Daesh.
Vladimir #Poutine à #CBS: "Le surnom de «Tsar» ne me convient pas" http://t.co/NX3GBLcnWbpic.twitter.com/DOqojEFs2u
— RT France (@RTenfrancais) 25 Septembre 2015