Brexit : Londres menace de mettre fin aux négociations, Bruxelles se prépare à un no-deal

Brexit : Londres menace de mettre fin aux négociations, Bruxelles se prépare à un no-deal© Kenzo TRIBOUILLARD Source: AFP
Michel Barnier, le négociateur européen pour le Brexit.
Suivez RT en français surTelegram

Alors que les négociations sur la future relation commerciale entre l'UE et le Royaume-Uni vont commencer, le gouvernement britannique et la Commission européenne campent sur leurs positions, encore très éloignées.

Le divorce entre le Royaume-Uni et l'Union européenne va-t-il se terminer en mauvais termes ? Alors que le 2 mars s'ouvre le premier round des négociations sur la relation commerciale entre l'UE et le Royaume-Uni, pour une durée de 4 jours, Londres et Bruxelles affichent leur détermination à ne pas céder un pouce de terrain, quitte à ne pas trouver d'accord.

Le gouvernement britannique a ouvert les hostilités ce 27 février, menaçant de claquer la porte des négociations post-Brexit dès juin en l'absence de progrès rapides. En l'état, le fossé existant avec Bruxelles est profond, comme en atteste la publication du mandat de négociation britannique.

Une des principales pierres d'achoppement est l'exigence de Bruxelles que le Royaume-Uni continue à respecter certaines règles de l'UE sur le long terme, notamment en matière d'aides d'Etat, d'environnement, de droit du travail ou de fiscalité, en contrepartie d'une ouverture très large du marché européen, notamment sans droit de douanes pour les marchandises.

«Aucun arrangement où le Royaume-Uni n'a pas le contrôle de ses propres lois et de sa vie politique»

Une exigence que refuse catégoriquement Londres : «Le gouvernement ne négociera aucun arrangement où le Royaume-Uni n'a pas le contrôle de ses propres lois et de sa vie politique», est-il ainsi indiqué dans le mandat. «Cela signifie que nous n'accepterons aucune obligation pour nos lois de s'aligner sur celles de l'UE, ou permettant aux institutions européennes, dont la Cour de justice, d'être compétentes au Royaume-Uni», est-il encore écrit dans le document, dans lequel Londres, malgré tout, souligne sa volonté d'établir une «coopération amicale» entre deux parties «souveraines et égales». 

Faute de perspectives sérieuses d'accord d'ici juin, le gouvernement britannique menace ni plus ni moins de quitter la table des négociations, faisant ressurgir le spectre d'un «no deal».

Face à la détermination britannique, la Commission européenne a assuré se préparer à un éventuel échec des négociations. «La Commission a anticipé cette possibilité et continue de s'y préparer, mais il est trop tôt pour préjuger de l'issue des négociations qui vont commencer [le 2 mars] pour un futur accord commercial et on s'y prépare dans un esprit constructif», a fait savoir Dana Spinant, une porte-parole de l'institution.

«Nous aurons une explication réciproque sur nos mandats [le 2 mars] avec David Frost et nous ouvrirons [le 3 mars] les tables de négociations», a de son côté expliqué Michel Barnier, le négociateur européen pour le Brexit.

Malgré la difficulté de la tâche, Britanniques et Européens ont dix mois pour s'entendre sur leur nouvelle relation, avant la fin, le 31 décembre, de la période de transition durant laquelle le Royaume-Uni continue d'appliquer les règles européennes. Londres exclut catégoriquement de la prolonger.

Lire aussi : Après le Brexit, le casse-tête du budget de l'Union européenne

Raconter l'actualité

Suivez RT en français surTelegram

En cliquant sur "Tout Accepter" vous consentez au traitement par ANO « TV-Novosti » de certaines données personnelles stockées sur votre terminal (telles que les adresses IP, les données de navigation, les données d'utilisation ou de géolocalisation ou bien encore les interactions avec les réseaux sociaux ainsi que les données nécessaires pour pouvoir utiliser les espaces commentaires de notre service). En cliquant sur "Tout Refuser", seuls les cookies/traceurs techniques (strictement limités au fonctionnement du site ou à la mesure d’audiences) seront déposés et lus sur votre terminal. "Tout Refuser" ne vous permet pas d’activer l’option commentaires de nos services. Pour activer l’option vous permettant de laisser des commentaires sur notre service, veuillez accepter le dépôt des cookies/traceurs « réseaux sociaux », soit en cliquant sur « Tout accepter », soit via la rubrique «Paramétrer vos choix». Le bandeau de couleur indique si le dépôt de cookies et la création de profils sont autorisés (vert) ou refusés (rouge). Vous pouvez modifier vos choix via la rubrique «Paramétrer vos choix». Réseaux sociaux Désactiver cette option empêchera les réseaux sociaux de suivre votre navigation sur notre site et ne permettra pas de laisser des commentaires.

OK

RT en français utilise des cookies pour exploiter et améliorer ses services.

Vous pouvez exprimer vos choix en cliquant sur «Tout accepter», «Tout refuser» , et/ou les modifier à tout moment via la rubrique «Paramétrer vos choix».

Pour en savoir plus sur vos droits et nos pratiques en matière de cookies, consultez notre «Politique de Confidentialité»

Tout AccepterTout refuserParamétrer vos choix