Reykjavik décide de boycotter les produits provenant d'Israël
Le conseil municipal de la capitale islandaise a voté en faveur du boycott total de tous les produits provenant d'Israël, provoquant l'ire du ministère des Affaires Etrangères israélien qui dénonce la «bétise» et la «haine inutile» de Reykjavik.
Les membres du Conseil municipal de la capitale islandaise ont annoncé que ce boycott était un acte symbolique visant à montrer le soutien de Reykjavik à la reconnaissance officielle d'un Etat palestinien et à condamner fermement «la politique d'apartheid» israélienne.
La ville de Reykjavik boycotte Israël http://t.co/7TuyaQAlQIpic.twitter.com/3NuaxpiuPP
— L'actu Libre (@LibreActu) 16 Septembre 2015
Ainsi, le boycott devra durer «aussi longtemps que l'occupation des territoires palestiniens se poursuivra» a rapporté le Conseil municipal au Iceland Magazine.
Bravo l'Islande http://t.co/lsvidRymMp
— sam sam (@samib34) 16 Septembre 2015
Un «volcan de haine» pour Israël
Aussitôt, le ministère des Affaires étrangères israélien a réagit en condamnant cette décision «totalement injustifiée» et n'a pas manqué de fustiger copieusement Reykjavik à coup de jeux de mots plutôt simplistes :
Ainsi, le Conseil municipal de la capitale islandaise s'est vu qualifié de «volcan qui vomît sa haine», en référence bien sûr à l'activité volcanique très forte en Islande.
Iceland's capitol votes to boycott Israeli goods.
Jews kvetching & gesticulating over this "volcano of hate" http://t.co/HGKSryKrKS
— Ethan Enkisson (@stompthewaffle) 16 Septembre 2015
Par ailleurs, Tel Aviv a dit espérer que les islandais «reviendraient à la raison» et cesserait «sa haine aveugle envers la seule démocratie au Moyen-Orient», dont elle se targue d'être.
Une mesure illégale ?
Néanmoins, selon un avocat islandais, Einar Gautur Steingrímsson, interrogé par le média local visir.is, cette mesure est illégale et en contradiction avec la constitution islandaise.
#Reykjavik's Israel boycott violates a treaty to which #Iceland & Israel are parties - Agreement on Gov't Procurement. @LukeReuters@rudoren
— Eugene Kontorovich (@EVKontorovich) 16 Septembre 2015
Pour lui, cela revient à la même chose que «de refuser de faire du commerce avec des gens qui ont les cheveux roux», interdire les échanges commerciaux avec un pays entier sur la seule base que certains ressortissants du pays en question commettent certaines actions étant injustifié et illégal.