Les députés britanniques rejettent à nouveau l'accord de Brexit de Theresa May

- Avec AFP

Les députés britanniques rejettent à nouveau l'accord de Brexit de Theresa May© REUTERS/Henry Nicholls
Une manifestante anti-Brexit le 12 mars à Londres (image d'illustration).
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Au Royaume-Uni, les députés ont retoqué pour la deuxième fois l'accord de Brexit malgré les ultimes modifications obtenues la veille par Theresa May. A 17 jours de la date prévue de sortie de l'Union européenne, le flou demeure.

Le Traité de retrait de l'Union européenne (UE), conçu pour permettre la sortie en douceur du Royaume-Uni de l'Union européenne (un choix exprimé à l'issue d'un référendum par les Britanniques en juin 2016), a été largement recalé le 12 mars par les députés, par 391 voix contre 242. La Chambre des communes l'avait déjà rejeté massivement une première fois le 15 janvier.

Ce vote est un nouveau désaveu pour le Premier ministre Theresa May. Après avoir âprement négocié ce texte de près de 600 pages pendant de longs mois, elle avait obtenu auprès de Bruxelles d'ultimes modifications la veille.

Et maintenant ? 

Les députés voteront le 13 mars, soit à 16 jours de la date prévue de Brexit, sur la possibilité de sortir de l'UE sans accord, un scénario particulièrement redouté par les milieux économiques.

Si cette option est exclue, le Parlement votera à nouveau le 14 mars, cette fois sur une proposition de report «limité» du Brexit. Les 27 devront toutefois donner leur accord à l'unanimité et les dirigeants européens ont prévenu que toute demande en ce sens devrait être dûment justifiée.

Quant à lancer des discussions avec Bruxelles pour obtenir de nouveaux changements, la partie semble loin d'être gagnée. «Il n'y aura pas de troisième chance», avait averti le 11 mars le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. «C'est cet accord ou le Brexit pourrait ne pas se produire du tout», avait-il menacé.

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a également prévenu le 12 mars qu'il n'y aurait pas de période de transition, destinée à éviter une rupture brutale, après la date officielle du Brexit le 29 mars sans approbation de l'accord de retrait.

Pour tenter d'éviter une nouvelle défaite, Theresa May s'était rendue le 11 mars à Strasbourg pour des négociations de dernière minute avec Jean-Claude Juncker, au terme desquelles elle avait annoncé avoir obtenu des «changements légalement contraignants».

Déterminée à défendre ce texte jusqu'au bout, la dirigeante avait pris la parole dans l'après-midi devant les députés en les mettant en garde contre les conséquences d'un rejet.

«Si l'accord n'est pas approuvé ce soir, le Brexit pourrait être perdu», avait-elle insisté, en référence aux difficultés qu'elle rencontre dans ce processus d'une incroyable complexité, né du vote des Britanniques en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin 2016.

Un accord mort et enterré ?

Son appel n'a pas convaincu. La publication de l'avis du conseiller juridique du gouvernement, l'attorney general Geoffrey Cox, n'y a pas aidé. Selon lui, le «risque juridique» présenté par l'accord «reste inchangé» malgré les concessions de Bruxelles revendiquées par Theresa May.

Celles-ci concernent le backstop («filet de sécurité», en français), la disposition la plus controversée de l'accord de divorce. Il s'agit d'un dispositif de dernier recours qui vise à éviter le retour d'une frontière physique entre les deux Irlande.

Les partisans du Brexit craignent en effet de rester indéfiniment «piégés» dans une union avec l'Union européenne car le «filet de sécurité» implique un alignement étroit de tout le Royaume-Uni sur les règles commerciales européennes en attendant la conclusion d'un accord sur les futures relations.

«J'ai bien peur que cet accord soit maintenant arrivé en bout de course [...] J'espère qu'il va être mis au placard», a déclaré avant le vote le député conservateur Boris Johnson, champion des Brexiters.

Le chef de l'opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a lui réagi en des termes on ne peut plus clairs après le vote : «Leur accord, celui du Premier ministre, est clairement mort.»

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