Tsahal sur Twitter : la guerre de la communication face aux «terroristes du Hamas»

Tsahal sur Twitter : la guerre de la communication face aux «terroristes du Hamas»© SAID KHATIB Source: AFP
Un manifestant brandit un drapeau palestinien lors d'affrontements avec l'armée israélienne à Gaza, le 14 mai
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L'armée israélienne est très active sur les réseaux sociaux pour justifier le recours à la force à Gaza. Elle dresse le tableau de «terroristes du Hamas» armés jusqu'au dents, qui veulent franchir la frontière pour attaquer les civils israéliens.

Pour défendre devant l'opinion publique son action à Gaza, où 59 Palestiniens ont été tués le 14 mai, Tsahal n'a pas ménagé ses efforts, comme en atteste son activité sur les réseaux sociaux.

Sur son compte Twitter officiel, l'armée israélienne a fait son possible pour diffuser sa communication, sans s'inquiéter de simplifications parfois excessives. «Moins d’un kilomètre sépare les civils israéliens des émeutes à Gaza», a par exemple écrit l'armée dans un tweet, accompagné d'un dessin qui représente une scène de chaos côté palestinien, avec notamment l'image d'un cerf-volant paré d'une croix gammée. Tout un contraste avec la vie paisible qui s'écoule côté israélien.

Dans un autre message, Tsahal s'est efforcée de démontrer que «le Hamas utilis[ait] tout ce qu'il trouv[ait] comme arme terroriste». Pour illustrer son point de vue, l'armée a utilisé un montage photo, qui liste les différentes armes et stratégies des manifestants d'un rouge vif : pierres, explosifs, cerf-volants en feu, cocktails molotovs, mais aussi enfants et personnes handicapées.

La présence d'enfants parmi les manifestants est d'ailleurs un point sur lequel l'armée israélienne aime à insister, affirmant qu'ils seraient envoyés en première ligne par le Hamas. Une version soutenue par un homme présenté dans une vidéo par Tsahal comme étant un «terroriste du Hamas».

Tsahal laisse par ailleurs entendre que les manifestants ont pour objectif de franchir la frontière pour s'en prendre aux civils israéliens. Muni d'une carte sur laquelle un chemin reliant la frontière à une ville israélienne est surligné, un militaire explique : «Vous ne me croirez peut-être pas [...] Ceci vient de la page Facebook du Hamas. Vous pouvez voir quelles sont leurs intentions ici, ils veulent franchir la frontière et leur cible est ce kibboutz. Pour faire quoi? Certainement pas pour y envoyer des fleurs.»

La version des évènements défendue par Tsahal a su trouver des relais dans la classe politique française. Interrogé par RT France, le député Meyer Habib a en effet justifié l'action d'Israël, nécessaire selon lui pour empêcher des «dizaines de milliers de personnes» de traverser la frontière. L'Etat hébreu agirait ainsi en «légitime défense», et les dizaines de morts Palestiniens n'entacheraient en rien la réputation de «l'armée la plus morale du monde».

Mais malgré tous les efforts déployés en ce sens, Tsahal regrette de ne pas avoir été capable de limiter l'onde de choc provoquée par la mort des dizaines de Palestiniens, tués par des soldats israéliens. «Nous n'avons pas été en mesure de faire passer ce message de notre côté, de ce que nous défendons. Et de très loin la "version gagnante" – par KO – ont été les images du côté palestinien», a ainsi déploré le porte-parole de l'armée israélienne Jonathan Conricus dans les colonnes du journal Haaretz, reconnaissant que les snipers avaient tué certaines personnes par accident.

Et de conclure : «Le nombre de morts nous a fait énormément de tort, malheureusement, il nous a été très difficile de donner notre version des faits.»

Lire aussi : Carnet de bord d'un journaliste au Proche-Orient : journée sanglante à Gaza

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