Le Liban abolit la loi permettant aux violeurs d'échapper aux poursuites en épousant leurs victimes
Le Parlement libanais vient d'abroger une disposition du code pénal qui rendait caduque toute condamnation pour viol dans le cas où l'agresseur et sa victime se marieraient. Les effets de cette loi sont néanmoins conservés dans deux cas...
Le Parlement libanais vient de voter ce 16 août la suppression définitive de l'article 522 du code pénal qui permettait à un individu ayant commis un viol d'échapper à toute condamnation en épousant sa victime.
L'abolition de cette loi avait déjà été validée par la commission parlementaire de l'Administration et de la Justice en février 2017, comme le rapporte L'Orient Le Jour, et fait suite aux revendications de nombreuses associations.
Les effets de cette loi sont néanmoins maintenus dans deux cas de figure. Le premier concerne les relations sexuelles consenties avec des mineures âgées de 15 à 18 ans, le second concerne les relations non consenties avec des mineures âgées de 15 à 18 ans, si le violeur avait réalisé une promesse de mariage à sa victime.
Le Liban n'est pas le premier pays arabe à s'engager sur cette voie législative. En décembre 2016, le gouvernement tunisien avait annoncé la suppression d'une loi similaire après la vive polémique déclenchée dans le pays par une affaire de viol.