Le drapeau confédéré, que le début ? D’autres symboles qui peuvent devenir de l’histoire ancienne

Le drapeau confédéré, que le début ? D’autres symboles qui peuvent devenir de l’histoire ancienne
Le Capitole de la Caroline du Sud
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Le Sénat de Caroline du Sud a voté à une majorité écrasante pour la suppression du drapeau confédéré devant le Parlement local, le symbole historique étant accusé d’attiser la haine raciale.

Cependant le débat continue autour d’autres symboles, toujours sur la guerre civile, ciblant les monuments des Confédérés qui se trouvent non seulement sur des terrains gouvernementaux, mais aussi sur des campus universitaires. D’autres symboles controversés ont leur origine dans la politique américaine et même dans le passé religieux.

Les monuments aux Confédérés

Depuis qu’un blanc américain âgé de 21 ans a tué neuf afro-américains lors d’une fusillade dans une église de Charleston, en Caroline du Sud, la signification du drapeau confédéré a été au centre des débats. La société s’est divisée en deux camps, ceux qui veulent le voir flotter devant le Parlement de Caroline du Sud (et ailleurs) et ceux qui estiment que le drapeau n’est pas un signe approprié de l’héritage. Des opposants le considèrent comme un symbole de racisme et d’oppression des anciens Etats esclavagistes du Sud des Etats-Unis.

Dorénavant, les débats ont dépassé celui du simple drapeau jusqu’à certains monuments, y compris celui du général des confédérés et ceux, érigés afin de rendre hommage aux soldats morts au cours des combats contre les rebelles.

A Birmingham, Alabama, des fonctionnaires ont l’intention de faire démanteler un monument composé de sabres et de pistolets gravés, situé dans un parc local nommé après Charles Linn, capitaine des confédérés.

A Richmond, en Virginie, on réfléchit au sort de la statue de Jefferson Davis, président provisoire des États confédérés des Etats-Unis, ainsi que d’autres participants confédérés de la guerre de Sécession qui marquent Monument Avenue. La statue de Jefferson Davis le montre comme défenseur des droits des Etats, sans faire allusion à son soutien à l’esclavage.

A part ces monuments, on étudie la possibilité dans certaines villes de renommer les rues et les bâtiments portant le nom des généraux confédérés, comme par exemple John C. Calhoun qui a été vice-président et fervent partisan de l’esclavage, qu’il avait qualifié de «chose positive».

Andrew Jackson sur la coupure de 20 dollars

Mis à part la guerre civile, le mouvement cherchant à mettre à l’honneur une femme sur la monnaie américaine a pris de l’ampleur plus tôt cette année quand une campagne nationale a proposé d’effacer Andrew Jackson, le 7e président américain, des billets de 20 dollars au profit d'Harriet Tubman, héroïne afro-américaine de la lutte contre l'esclavage. Quinze noms de femmes aux parcours remarquables avaient initialement été proposés dans ce sondage en ligne, dont Rosa Parks, figure emblématique de la lutte contre la ségrégation raciale ou Eleanor Roosevelt, la première femme de président  des Etats-Unis.

Mais pourquoi vouloir remplacer Jackson ? Bien qu’il a fondé ce qui est devenu le Parti démocrate et acquis une réputation de populiste, Jackson  est devenu une personnalité controversée. Il a possédé des centaines d’esclaves au cours de sa vie et a porté l'Indian Removal Act, qui ordonnait la déportation des Amérindiens vivants sur les territoires du sud-est des Etats-Unis.

Pour l’instant, il semble que Jackson soit en sécurité. Au mois de juin Jacob Lew, actuel secrétaire du Trésor des États-Unis a annoncé que ce sera le billet de 10 dollars qui verra le visage d’Alexander Hamilton remplacé par celui d’une femme.

Les Washington Redskins pointés du doigt pour leur nom offensant

Entretemps, le monde sportif continue d’aborder les controverses des symboles de ses équipes, dont la plus célèbre appartient à la NFL : les Washington Redskins. A part son nom polémique, le logo des Redskins dépeint des Amérindiens à peau rouge avec des plumes dans les cheveux et des marques sur le visage. Le prénom et le logo ont été qualifiés tous deux de racistes.

Les tentatives de changement ont été entravées ces dernières années, bien que le mouvement d’opposition a gagné en popularité récemment. Avant le 4 juillet, un rapport a fait surface, en indiquant que l’administration Obama bloquera la construction d’un nouveau stade à Washington DC jusqu’à ce que l’équipe change de nom. Des dizaines de grands médias ont aussi agi contre l’équipe en refusant d’évoquer le mot «Redskins» dans leurs publications.

Cependant, le propriétaire de l’équipe Daniel Snyder reste persuadé qu’aucun changement ne sera fait et que le terme «Redskins» rend en fait hommage aux Amérindiens.

Des controverses autour des 10 commandements à Oklahoma et un prêtre jésuite à Saint-Louis

Dans certains cas, des années de longues disputes ont eu pour effet le retrait de monuments. A Oklahoma, la Cour suprême a ordonné l’enlèvement de la stèle des 10 commandements, érigée dans le jardin du parlement. L’amendement 7-2 déclare que l’érection d’une telle stèle sur un terrain gouvernemental viole la Constitution qui énonce que la propriété publique ne doit pas être utilisée en faveur d’aucune communauté religieuse en particulier.

Dans le même temps, la statue du missionnaire jésuite Pierre-Jean De Smet a été récemment retirée du campus de l’université de Saint-Louis après des débats concernant son emplacement. La statue dépeint le missionnaire priant autour de deux Amérindiens, dont l’un est sur ses genoux et l’autre vêtu du vêtement traditionnel, tandis qu’il se tient au-dessus de leurs têtes.

Au lieu de cela, la statue sera déplacée dans au musée.

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