UE : les nouvelles sanctions contre la Russie entreront en vigueur malgré l’accord intervenu à Minsk
L’imposition de nouvelles sanctions de la part de l’Union européenne contre 19 personnes physiques et neuf entités juridiques, principalement russes, dès le 16 février sera maintenue, a annoncé aujourd’hui la chancelière allemande Angela Merkel.
La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que l’addition de 19 ressortissants russes et ukrainiens, de même que neuf personnes morales, sur la liste noire approuvée en début de semaine par les dirigeants de l’Union européenne (UE) entrerait en vigueur le 16 février, annonce RIA Novosti. La liste noire comporte de nouveaux noms, dont le vice-ministre russe de la Défense Anatoli Antonov, deux hauts fonctionnaires du ministère de la Défense et deux députés de la Douma d’Etat.
Le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l’UE a décidé d’imposer ces sanctions à la suite des événements qui se sont produits à Marioupol à la fin du mois de janvier. Les personnes qui figurent sur cette liste noire subissent un blocage de leurs actifs sur le territoire de l’Union et y sont interdits de séjour. La mise en œuvre de ces sanctions avait été repoussée au 16 février pour laisser le temps à l’accord de Minsk du 12 février sur l’Ukraine de produire ses effets.
Toujours d’après l’agence, l’imposition de sanctions supplémentaires contre la Russie n’a pas été abordée lors du sommet de l’UE qui s’est tenu à Bruxelles le 12 février également.
Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker a notamment déclaré que compte tenu des accords obtenus à Minsk, ce n’était pas le moment d’édicter de nouvelles sanctions contre la Russie. Un avis partagé par le chef de la diplomatie française Laurent Fabius, qui pense qu’il n’y a pas de raisons de renforcer les sanctions contre la Russie. Laurent Fabius a aussi noté qu’en l’absence d’accord à Minsk, les sanctions de l’UE auraient été renforcées pour accroître la pression sur Moscou.
Selon nombre de politiciens européens, l’effet négatif des sanctions ne se fait pas sentir seulement sur l’économie de la Russie mais aussi sur les économies des pays-membres de l’Union européenne. Ainsi, le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel García-Margallo a annoncé qu’en raison des sanctions contre la Russie, l’UE avait déjà perdu 21 milliards d’euros.
Le ministre italien de l’économie et des finances Pier Carlo Padoan a aussi indiqué que les sanctions contre la Russie avaient des répercussions sur toute l’Europe. Selon RIA Novosti, il a souligné que «les sanctions sont un moyen d’influence qui n’impacte pas seulement l’économie russe, mais aussi les économies des autres pays. J’espère bien que nous trouverons le plus vite possible une solution à ce problème aux plans diplomatique et de la sécurité, pour que nous puissions rétablir des relations économiques profitant à toutes les parties, qui soient bonnes pour la Russie, l’Europe et tout le monde».