Poutine et Erdogan discutent gaz et gros sous

Les présidents russe et turc se sont rencontrés à l’occasion des premiers Jeux européens de Bakou afin de discuter sur les relations économiques entre les deux pays, et du gazoduc South Stream en particulier.
Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan ont confirmé l’objectif d'atteindre 100 milliards d’euros d'échanges commerciaux, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov face aux journalistes, samedi, en Azerbaidjan.
On the second day of his visit to Azerbaijan, President Erdogan met with his Russian counterpart Putin. pic.twitter.com/n73Uu9XJI9
— Mevlüt Çavuşoğlu (@MevlutCavusoglu) 13 Juin 2015
Plus tôt dans la journée, les deux présidents se sont entretenus à huis clos en marge de l’ouverture des premiers Jeux européens à Bakou. «Ils ont échangé leurs points de vu concernant l'ensemble des relations bilatérales dont le développement des échanges commerciaux et ont noté une dynamique positive malgré une insignifiante réduction de volumes en 2014 qui était liée à la crise universelle», a ajouté le porte-parole.
En décembre 2014, suite à l’opposition de l’UE, la Russie a abandonné le projet du gazoduc South Stream qui devait rejoindre l’Europe via l’Ukraine. Moscou a ensuite présenté un nouveau projet, avec un gazoduc passant par la Turquie.
Le nouveau tracé long de 1100 kilomètres reposera au fond de la mer Noire, entre Russie et Turquie.
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Map of the #TurkishStream gas pipeline project, per @GazpromENpic.twitter.com/VUUR1gyjtq
— Nick Glavin (@nickglavin) 9 Juin 2015
Des tensions avaient surgi entre Moscou et Ankara quand Poutine a assisté aux commémorations du 100ème anniversaire du génocide arménien à Erevan en avril dernier. Le président Erdogan avait alors menacé de rappeler son ambassadeur de Russie. Mais il semble que la réunion de ce samedi a apaisé les relations russo-turques
Le dirigeant turc a informé le président Poutine de la situation politique dans son pays et de sa volonté de former un nouveau gouvernement à la suite des élections générales de la semaine précédente. Le 8 juin dernier, l’AKP, le parti au pouvoir, s’est dit prêt à former un gouvernement de coalition après avoir perdu la majorité au parlement pour la première fois depuis 2002.
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