Les chemins de fer suisses embauchent 80 moutons pour tondre l’herbe près de voies
En été, il peut être difficile de maîtriser la croissance de l’herbe mais les Chemins de fer fédéraux (CFF) suisses ont trouvé un moyen original de la réguler : ils utilisent des lanifères à quatre pattes, autrement-dits, nos amis les moutons.
L’entreprise publique suisse compte près de 2 700 hectares de talus à proximité de ses voies de chemin de fer. Et certains de ces espaces, ne sont pas faciles d’accès pour les tondeuses conventionnelles. Pour prévenir les perturbations de trafic ferroviaire et préserver les espaces verts, la société a dû chercher une solution. Finalement, elle a trouvé un «instrument» surprenant et beaucoup plus joli qu’une tondeuse.
Les CFF ont décidé de recruter 80 moutons skudde pour travailler sur ces talus. Ces «employés» ne seront cependant pas payés en argent liquide mais pourront manger à satiété.
La compagnie s’est félicitée des nombreux avantages conférés par l’utilisation d’animaux. Premièrement, un seul mouton peut tondre de 10 à 20 mètres carrés d’herbe par jour, ce qui est comparable à la surface d’une grande chambre. Ils n’ont pas besoin d’être contrôlés, parce que manger est leur passe-temps favori. En fait, ils ne dorment que près de 2 heures par jour, ce qui leur laisse beaucoup de temps libre pour mâcher des feuilles d’herbe.
Les animaux aident également à promouvoir la biodiversité parce qu’«ils choisissent avec précaution ce qu’ils mangent et ne tondent pas tout comme une machine», explique la régie fédérale. Cela favorise la protection des plantes, car les moutons ne détruisent pas le sol comme leur cousins bovins.
Les défenseur des animaux n’ont rien à craindre : selon les CFF, le bruit ne perturbe pas les moutons et ils sont tenus à distance des voies par des clôtures électrifiées.
Sur son site web, la compagnie a publié un plan détaillant les déplacements que les moutons effectueront pendant l’été.
Le mouton Skudde est une rare race domestique qui a été menacée d’extinction en Suisse dans les années 1970. Ces animaux se trouvent sous la protection de ProSpecieRara, une ONG suisse qui s’occupe de la protection des espèces de plantes et d’animaux rares.