John Kerry appelle Petro Porochenko à «réfléchir à deux fois»

John Kerry appelle Petro Porochenko à «réfléchir à deux fois» © Le ministère russe des Affaires étrangères
John Kerry et Sergueï Lavrov
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Le secrétaire d’Etat John Kerry a mis en garde Petro Porochenko après ses promesses de reprendre le contrôle de l’aéroport de Donetsk et les nouveaux combats que cela pourrait provoquer.

John Kerry s’est rendu à Sotchi pour rencontrer Vladimir Poutine et Sergueï Lavrov. C’est la première fois depuis le début de la crise ukrainienne qui a commencé à 2014 qu’un haut responsable américain se rend en Russie. John Kerry a réalisé la nécessité «d’apaiser la méfiance mutuelle».

Lundi, le président ukrainien Petro Porochenko a promis de reprendre le contrôle de l’aéroport de Donetsk : «Je n’ai aucune doute, nous libérerons l’aéroport, parce que c’est notre terre. Et nous reconstruirons l’aéroport».

Mais de telles déclarations ne semblent pas être du goût de l’administration Obama. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry les a en effet condamnées, soulignant que cela mettrait les accords de «Minsk en péril» et que les Etats-Unis seraient «très, très préoccupés des conséquences». «Si le président Porochenko préconise l’utilisation de la force à l’heure actuelle, nous l’appellerons fortement à réfléchir à deux fois avant de s’engager dans ce type d’activités», a déclaré John Kerry lors d’une conférence de presse.

Pour le moment, les relations russo-américaines connaissent leur crise la plus grave depuis la fin de la guerre froide. Mais John Kerry a néanmoins reçu un accueil chaleureux à Sotchi. Sergueï Lavrov, son homologue russe est venu à sa rencontre dans une «Pobeda» blanche, légendaire voiture soviétique. Il lui a aussi offert des pommes de terre et des tomates russes, allusion aux pommes de terre venues d’Idaho que lui avait offert John Kerry lors d’une de leurs rencontres précédentes.

John Kerry appelle Petro Porochenko à «réfléchir à deux fois» © Joshua Roberts Source: Reuters
John Kerry et Sergueï Lavrov déposent des fleurs devant le mémorial de la Seconde guerre mondiale


La rencontre entre Vladimir Poutine et John Kerry a duré quatre heures au lieu de l’heure et demie prévue. Le secrétaire d’Etat a ensuite remercié le président russe pour la «franchise» dont il a fait preuve au cours de leurs entretiens et des «explications détaillées de la position russe» qu’a données Vladimir Poutine sur les questions qui provoquent des controverses. Les deux hommes ont évoqué les relations bilatérales et les principales questions internationales.

La rencontre entre le président russe et le secrétaire d’Etat a été suivie d’un long entretien avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. Le ministre russe a souligné qu’il était «absolument nécessaire» de ne pas détériorer davantage les relations américano-russes.

Les deux diplomates ont en outre souligné après leur rencontre qu’ils avaient des points de vue communs sur plusieurs questions, notamment la situation en Syrie, la menace que représente Daesh pour la région, ainsi que l’accord sur le nucléaire iranien. Les deux ministres ont en outre évoqué le conflit au Yémen.

John Kerry et Sergueï Lavrov ont toutefois reconnu qu’il subsistait toujours un certain nombre de désaccords sur le conflit ukrainien mais ils partagent une conviction : la mise en œuvre complète des accords de Minsk 2 conclus en février dernier restent le meilleur moyen de résoudre la crise et la diplomatie, la seule manière d'assurer la paix.

Sergueï Lavrov en a profité pour souligner que la crise actuelle qui caractérisait les relations entre la Russie et les Etats-Unis n’avait pas été provoquée par la Russie. Il a déclaré que la Russie était prête à travailler avec les Etats-Unis mais seulement sur un pied d’égalité, sans devoir subir de tentatives «de dictat et de coercition». Le ministre russe a en outre estimé que l’escalade de la confrontation et l’utilisation de sanctions économiques pour faire pression sur la Russie menait à «une impasse» et que la Russie ne «sacrifierait pas ses intérêts nationaux ni ses positions sur les questions qu’elle qualifie de "cruciales"».

Jon Kerry lui a répondu que les sanctions contre la Russie seraient levées «si et quand» tous les points de l’accord de Minsk seraient mis en œuvre en Ukraine.

Les deux ministres ont enfin appelé la communauté internationale, susceptible d’influencer toute partie liée à la crise ukrainienne, à exercer cette influence pour faciliter la mise en œuvre des accords de Minsk.

Le collaborateur de la revue Politics First, Marcus Papadopoulos a fait savoir à RT que Washington cherchait une sortie ou pour le moins essayait d’adoucir les relations avec Moscou parce les Etats-Unis comprennent que le dialogue est la seule option et qu’ils ont besoin de l’aide russe sur les questions syrienne et iranienne. «Je suis d’accord que les Américains sont profondément conscients du fait que les sanctions qu’ils ont imposées à la Russie l’année dernière n’ont pas atteint leur objectif qui était d’anéantir l’économie russe et de mettre la Russie à genoux», a souligné Marcus Papadopoulos.

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