Un expert en armes chimiques de l’EI a été tué lors d’un raid aérien
Un expert en armes chimiques, soupçonné d’avoir des liens avec l’Etat Islamique (EI), a été tué au cours d’un raid aérien effectué par les Etats-Unis en Irak, a fait savoir le Commandement central américain.
Le suspect identifié comme Abou Malik était un ingénieur en armes chimiques du temps de Saddam Hussein, a ajouté le Commandement central. Après l’invasion de l’Irak par les forces de la coalition, il est d’abord passé à Al-Qaïda, avant de rejoindre l’EI. Il aurait été tué, le 24 janvier, lors d’un raid aérien américain près de Mossoul.
« Sa mort devrait temporairement désorganiser et perturber le réseau terroriste, tout en réduisant les capacités potentielles de l’EI à produire et à utiliser des armes chimiques contre des habitants innocents », a expliqué le Commandement central américain dans une déclaration.
L’expertise et les aptitudes d’Abou Malik auraient fourni à l’EI tout ce qui est nécessaire pour « utiliser des armes chimiques ». Le moment auquel ce chimiste a rejoint l’EI n’est pas encore déterminé, de même que le type d’armes chimiques que le groupe terroriste a pu acquérir grâce à son expérience.
CENTCOM said the coalition killed "Abu Malik," ISIS chemical weapons expert. pic.twitter.com/2GtmFpyPUD
— DavidKenner (@DavidKenner) January 30, 2015
Par le passé, les combattants de l’Etat Islamique ont été accusés d’utiliser des produits chimiques comme du gaz chloré au cours de leurs attaques sur les villes irakiennes. Mais pour l’instant, l’organisation terroriste aurait utilisé des armes chimiques plus primitives, comme des bombes placées le long des routes, car apparemment, l’EI n’aurait pas les d’utiliser ces ces armes chimiques autrement.
Reste que l’été dernier, le gouvernement irakien a informé l’Organisation des Nations Unies (ONU) qu’il avait perdu le contrôle d’un ancien dépôt d’armes chimiques, tombé aux mains de l’EI. Ce site, proche de Bagdad, était le principal centre de production d’armes chimiques avant la guerre du Golfe de 1991.
Le dépôt contenait encore quelques 2 500 roquettes au gaz sarin, un neurotoxique mortel, mais on ne sait pas si ces matériels constituent encore une menace après avoir été stockés tant d’années.