L’administration Biden décide de renforcer le mur érigé par Trump à la frontière américano-mexicaine

L’administration Biden décide de renforcer le mur érigé par Trump à la frontière américano-mexicaine© JOHN MOORE / GETTY IMAGES NORTH AMERICA Source: AFP
Familles d’immigrés haïtiens arrivant aux Etats-Unis à travers des brèches dans le mur érigé par Donald Trump à la frontière mexicaine, le 10 décembre 2021. (Photo d’illustration)
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L’administration Biden a fait combler des brèches dans le controversé mur bâti à la frontière mexicaine par Donald Trump. Un mois avant les midterm, les Démocrates sont devancés par les Républicains sur le terrain de la sécurité aux frontières.

Biden sur les terres de Trump ? Un mois avant les élections de mi-mandat, des élus démocrates misent sur un tour de vis à la frontière avec le Mexique. C’est ainsi que The Economist confirme le 4 octobre que l’administration Biden a financé des travaux de renforcement sur le mur, pourtant un des symboles de la présidence Trump. Mi-septembre, le magazine en ligne d’investigation The Intercept rapportait une reprise en catimini des travaux.

Une discrétion qui s’explique par la promesse du candidat Joe Biden. Celui-ci avait déclaré, durant la course à la Maison-Blanche : «il n’y aura pas un mètre de mur de plus qui sera construit sous mon administration». Le 20 janvier 2021, le jour même de son investiture, le 46e président des Etats-Unis signait un décret suspendant les travaux et redirigeant les fonds alloués.

Mais l’interruption soudaine des travaux a laissé des brèches béantes dans le coûteux édifice, dans lesquelles se sont engouffrés clandestins, trafiquants... ainsi que l’opposition républicaine.

«Colmater les brèches»

Colmater le décrié mur de Trump est ainsi devenu, malgré eux, un enjeu politique pour les Démocrates. Ce sont derniers, d’ailleurs, qui ont vendu la mèche comme le rapporte l’hebdomadaire britannique rappelant que le sénateur Mark Kelly ne manque pas une occasion de s’arroger le mérite d’avoir poussé l’administration Biden à «colmater les brèches» du mur bâti par Trump, à proximité du barrage de Morelos. Brèches qui, selon le département de la Sécurité interieure (DHS), présentaient «des risques pour la sécurité et la vie des migrants qui tentent la traversée vers les Etats-Unis». Des travaux y ont été autorisés fin juillet, sur un pan de la barrière longeant le fleuve Colorado.

Il faut dire que l’inaction supposée de cet élu de l’Arizona sur la sécurisation de la frontière est devenue la pierre angulaire de la campagne de son opposant républicain, Blake Masters, le tout dans un contexte de forte hausse de l'immigration clandestine. Bien que Mark Kelly profite toujours d’une raisonnable avance dans les sondages, à l’échelle du pays son camp politique souffre d'un désaveu sur le terrain de la sécurité aux frontières, selon un récent sondage de NBC News.

Présentées comme un «test» pour les présidents américains, les élections de mi-mandat se soldent quasi systématiquement par une défaite. Les élections du 8 novembre pourraient ainsi voir les Démocrates perdent leur courte tête au Congrès où ils dominent d’une dizaine de sièges à la Chambre des représentants. Au Sénat, seule la vice-présidence de Kamala Harris leur donne l’avantage sur les Républicains.

Moins frileux que son voisin de l’Arizona, le Texas a acté fin septembre la construction d’une vingtaine de kilomètres supplémentaires de barrière à la frontière avec le Mexique. Joe Biden a, certes, fermé le robinet fédéral, mais rien n’interdit aux gouverneurs de perpétuer sur leurs propres deniers le projet de Donald Trump et de Georges Bush Père.

Maxime Perrotin

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