L'université de Cergy s'excuse après la publication d'une liste de «signaux de radicalisation»

- Avec AFP

L'université de Cergy s'excuse après la publication d'une liste de «signaux de radicalisation»
Le document diffusé par l'université de de Cergy-Pontoise.
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L'université de Cergy a voulu réagir après l'attaque de la préfecture de police de Paris en fournissant en interne une fiche décrivant des «signaux faibles de radicalisation» puis a dû s'en excuser suite à la polémique qu'a provoqué ce document.

Absentéisme récurrent aux heures de prière, changement de tenue vestimentaire, arrêt de la consommation d'alcool... L'université de Cergy-Pontoise a reconnu le 14 octobre une maladresse après la diffusion d'un message à ses personnels visant à détecter des «signaux faibles de radicalisation». Le document polémique a depuis été «retiré», a fait savoir l'université. «Appel à la vigilance» : c'est l'objet du mail reçu par les 1 800 membres de l'administration de l'université en provenance du responsable sécurité, également «référent radicalisation» de l'établissement. Y étaient détaillés les différents types de «menaces d'attaques terroristes», notamment la «menace endogène», c'est-à-dire directement liée aux personnes fréquentant l'université.

La communauté des enseignants de Cergy-Pontoise a très tôt réagi :

Dans un fichier Excel attaché étaient également listés des «signaux faibles» susceptibles d'alerter : par exemple un changement de tenue vestimentaire (le port de pantalon dont les jambes s'arrêtent à mi-mollets pour un homme, l'apparition d'un voile pour une femme), l'arrêt de la consommation d'alcool, un intérêt soudain pour la religion ou encore un absentéisme récurrent aux heures de prières.

S'ils constataient «qu'un individu présent[ait] un ou plusieurs signaux listés dans cet imprimé», les personnels de l'université étaient invités à retourner l'imprimé au référent sécurité.

Il ne correspond pas à ce qu'on voulait faire passer

Le président de l'université, François Germinet, a reconnu le lendemain un message «extrêmement maladroit». «Il ne correspond pas à ce qu'on voulait faire passer», a-t-il regretté, tout en affirmant que certains collègues «sont parfois confrontés à des situations délicates et ne savent pas comment réagir». 

«Suite au drame de la préfecture de police de Paris [frappée début octobre par une attaque au couteau d'un de ses agents, un musulman radicalisé], il nous avait semblé nécessaire d'apporter des informations relatives à d'éventuels changements de comportement», a-t-il ajouté. Dans un tweet, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a dit le 14 octobre «désapprouve[r] la fiche de remontée de signaux faibles».

Lire aussi : La question du voile islamique fracture la majorité présidentielle

L'image d'illustration initiale de cet article montrait l'entrée de la mosquée de Brest où a officié l'imam salafiste Rachid Abou Houdeyfa. Elle était accompagnée de la légende suivante : «Dans le document diffusé par l’université de Cergy, le port soudain de la djellaba – un vêtement que certains musulmans portent pour se rendre à la mosquée – est jugé comme un «signal faible» de radicalisation.»

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