La Russie n’a pas encore donné l’autorisation à la France de vendre les Mistral
La Service fédéral russe de la coopération dans le domaine militaire et technique a déclaré que la France avait payé une compensation à la Russie d’un montant de 900 millions d’euros.
La Service fédéral russe de la coopération dans le domaine militaire et technique a déclaré que la France avait payé une compensation à la Russie d’un montant de 900 millions d’euros. A l’heure actuelle, la France a pleine propriété et libre disposition des Mistral. Mais pour l’instant, Moscou n’a pas encore donné son aval à Paris pour une vente éventuelle des navires à un pays tiers.
«Même si la France a versé des indemnités, 900 millions d’euros, pour la non-livraison des Mistral à la Russie, elle n’a pas reçu de la Russie, l’autorisation d’exporter ces navires», a fait savoir un représentant du Service fédéral de la coopération dans le domaine militaire et technique lors du salon aérienne MAKS à Moscou. Selon lui, si la France veut recevoir une telle permission, elle devra signaler à la Russie quel est le pays qui veut se porter acquéreur d’un ou des bateaux.
La non-livraison des #Mistral à la Russie coûtera moins d’un milliard d’euros à la France http://t.co/NzcHy82Xsdpic.twitter.com/3s5ZInJhJE
— RT France (@RTenfrancais) 26 Août 2015
«Si le pays ne suscite pas d’objections de la part de Moscou, Paris recevra une telle autorisation», a-t-il poursuivi.
D'après des informations publiées dans les médias français, Singapour a déjà envoyé une délégation en France dont la mission est de déterminer si les Mistral peuvent convenir à leur forces militaires.
La Malaisie a également fait part d’un intérêt certain pour ces bâtiments de projection et de commandement français.
Mistral perdant : 6 hôpitaux, 20 prisons, 40 lycées, etc... à quoi correspond le contrat rompu ?
Conformément au contrat d'1,2 milliard d’euros conclu entre la société française DCNS/STX et Rosoboronexport en 2011 pour la construction de deux navires, le Vladivostok, le premier d’entre eux, aurait dû être livré à la Russie en novembre 2014. Même si le contrat de vente avait été signé avant l’imposition des sanctions occidentales contre la Russie, la France a dans un premier temps, décidé de suspendre la livraison des navires en raison du conflit qui se déroule dans l’Est de l’Ukraine, et finalement d’annuler.
De l’avis de beaucoup d’experts, la non-livraison des Mistral était un gaspillage d’argent : avec le coût de l’annulation du contrat des Mistral, la France aurait pu construire 20 prisons, 24 lycées ou encore 10 avions Rafale.