«La distribution doit faire un effort », estime François Hollande en pleine fronde agricole
Depuis Dijon, François Hollande, s'est exprimé, sans faire de nouvelles annonces, sur la crise agricole. Il estime que tous les acteurs de la filière doivent prendre leurs responsabilités. Le tout alors que les manifestations continuent.
En pleine crise agricole, et alors que le plan présenté hier par Manuel Valls et Stéphane Le Foll ne contente personne, François Hollande a rencontré, ce matin à Dijon, des représentants de la profession agricole. Après plus d'une heure et demie de rendez-vous, le président a affirmé devant la presse qu'aujourd'hui «les prix ne permettent pas aux agriculteurs de vivre». Mais le tout sans annonce notable.
"Il y a des prix qui ne permettent pas la rémunération du travail qui est accompli" @fhollande#DirectPR
— Élysée (@Elysee) 23 Juillet 2015
Le Président a mis en avant la grande distribution qui, selon lui, doit produire «l'effort indispensable» pour aboutir à une hausse des prix de la viande et du lait. Le Président a aussi affirmé, depuis la Préfecture de Dijon, que les intermédiaires entre les agriculteurs et la distribution doivent «rendre des comptes».
“Nous devons agir sur les prix. Nous voulons que la distribution fasse l’effort indispensable de rémunérer les producteurs" #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 23 Juillet 2015
L'objectif avoué du Président est ainsi d'agir «sur ce qu'est le sujet, c'est-à-dire les prix, aussi bien du lait que de la viande, et je pense à toutes les productions, porcine, bovine, et d'autres encore».
Et le président de mettre de mettre en avant le plan annoncé par Manuel Valls :«Il y a là aussi des décisions qui ont été prises et qui vont maintenant se traduire car nous voulons qu'il y ait non seulement la distribution qui fasse l'effort indispensable pour rémunérer les producteurs, mais également les abatteurs et les transformateurs qui doivent rendre des comptes sur ce qui est en cause dans la filière».
Enfin, le Président a rappelé qu'en France, «l'agriculture est notre richesse. Les agriculteurs sont de grands entrepreneurs. Il faut les aider sur le long terme». Pour cela, le président de la République affirme que le gouvernement va tenter de réduire les «lourdeurs administratives» insupportables pour les agriculteurs.
S'il n'y pas eu, ce matin, de nouvelles annonces, le président de la République a mis en avant les mesures du plan d'urgence décidées par Manuel Valls. Pour l'instant, ce plan peine à faire son effet, et de nombreuses manifestations d'agriculteurs ont lieu encore ce matin en France.
3 sujets d'avenir pour l'agriculture : les normes, la restructuration de la dette, la contractualisation @xavierbeulin#ConfPresseFnsea
— La FNSEA (@FNSEA) 22 Juillet 2015