Le juge ayant libéré Cantat ne comprend pas la «violence» des réactions à la Une des Inrocks

- Avec AFP

Le juge ayant libéré Cantat ne comprend pas la «violence» des réactions à la Une des Inrocks© MEHDI FEDOUACH Source: AFP
Bertrand Cantat en mai 2014 (illustration).
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Philippe Laflaquière, le juge qui avait décidé il y dix ans de libérer Bertrand Cantat, a déclaré comprendre l'émotion suscitée par la couverture du magazine des Inrocks sur le chanteur – mais pas les réactions «violentes».

«Je comprends l'émotion suscitée par la Une de ce magazine, mais pas les réactions incroyablement violentes, parfois haineuses [à l'encontre de Bertrand Cantat]», a déclaré l'ancien juge d'application des peines à Toulouse Philippe Laflaquière, qui avait décidé il y dix ans de la libération du chanteur, dans un entretien au Parisien du 14 octobre.

Le 11 octobre, la secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, avait fustigé le retour médiatique de l'ex-leader de Noir Désir, en couverture des Inrockuptibles, pour son premier disque solo à paraître, «Amor Fati».

Chaque réapparition artistique et médiatique de Bertrand Cantat suscite de fortes réactions depuis sa libération le 15 octobre 2007 de la prison de Muret (Haute-Garonne). Il avait purgé plus de la moitié de sa peine après avoir été condamné à huit ans de prison pour avoir porté en 2003 des coups mortels à sa compagne, l'actrice Marie Trintignant.

Il est inexact de le présenter comme un meurtrier, ou pire comme un assassin, toujours cette dictature de l'émotion

«Est-il nécessaire de rappeler qu'il a été condamné à Vilnius [en Lituanie, où il a purgé une partie de sa peine, avant d'être transféré la prison française de Muret] pour coups mortels et non pour homicide volontaire ? Il est donc inexact de le présenter comme un meurtrier, ou pire comme un assassin, toujours cette dictature de l'émotion», selon Philippe Laflaquière. Selon Le Parisien, cette dernière qualification n'existait pas à cette époque dans le droit lituanien.

Dans cet entretien, le juge est revenu sur le choix de la libération conditionnelle : «Son dossier remplissait tous les critères exigés par la loi : comportement irréprochable, psychothérapie, indemnisation complète des parties civiles, et bien sûr une activité professionnelle à la sortie».

Depuis une certaine nuit de juillet 2003, je le crois plongé dans une culpabilité profonde, une souffrance inextinguible, une prison intérieure dont aucun juge ne pourra le libérer

«Il n'y avait strictement aucune raison de refuser cette libération justifiée et méritée, au motif que le détenu était célèbre ou qu'il serait le symbole – ce que je ne crois pas – des violences conjugales», a-t-il souligné.

Sur sa rencontre avec Bertrand Cantat, il s'est souvenu d'un homme «à l'apparence juvénile, réservé, fragile, rongé par la culpabilité»». «Depuis une certaine nuit de juillet 2003, je le crois plongé dans une culpabilité profonde, une souffrance inextinguible, une prison intérieure dont aucun juge ne pourra le libérer», selon Philippe Laflaquière.

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