France, la privatisation d'une plage par le roi d'Arabie saoudite fait des vagues
Si le roi Salman aime à profiter des plages françaises, c'est idéalement sans la proximité de leurs baigneurs. Pour ne plus les voir, des travaux ont été réalisés pour clôturer la plage publique de Vallauris qui borde sa résidence d'été.
Un petit tunnel permet l'accès à la plage publique de la Mirandole. C’est ce tunnel que les ouvriers du roi avaient entrepris de fermer avec un grillage.
Ces travaux, dans la résidence du roi située à Vallauris-Golfe-Juan, ont toutefois très vite été interrompus par le sous-préfet des Alpes Maritimes, qui estime qu'ils ont été entrepris prématurément et sans attendre la fin des discussions portant sur les conditions de sécurisation du séjour de la famille royale saoudienne.
Toujours est-il que malgré l'interruption de ces travaux, la plage, pourtant publique devrait être totalement interdite au public le temps du séjour de la famille royale.
Problème, la maire de Vallauris-Golfe-Juan ne l'entend pas de cette oreille et estime qu'en l'absence de tout arrêté préfectoral, rien n'interdit l'accès à cette plage publique. L'édile à donc fait intervenir la police municipale pour empêcher que l'accès à la plage publique soit condamné.
Plus encore, une association de défense de l'environnement de Golfe-Juan semble bien décidée à intenter un procès au souverain saoudien si la plage n'est pas remise dans l'état où elle se trouvait avant les travaux de privatisation.
Enfin, autre complication, le lieu où la grille devait être posée appartient à la SNCF qui n'a pas non plus été prévenue des travaux.
Nos ventes d'armes valent bien une plage ? Mobilisation contre l'émir et le préfet #ArabieSaouditehttp://t.co/wX7fXuyI8e via @jnfalcou
— Hélène Constanty (@HConstanty) 16 Juillet 2015
Ce n'est pas la première fois que les travaux entrepris par les différents monarques saoudiens font grincer des dents. Ainsi dans les années quatre-ving dix, le roi Fahd avait illégalement fermé le Sentier du Littoral qui menait également à la plage. La justice l'avait alors contraint de le rouvrir.