Gérard Depardieu : "Je suis prêt à mourir pour la Russie"
L’acteur français, habitué aux déclarations chocs, s’est livré dans les colonnes de Vanity Fair. Il a rappelé son attachement à la Russie et a évoqué le thème de la mort.
Le monstre sacré du cinéma a encore frappé. Dans le numéro de juin du célèbre magazine Vanity Fair, Gérard Depardieu se livre sans détours. L’acteur s'est dit "prêt à mourir pour la Russie" et ne souhaite pas "crever comme un con dans la France de maintenant". Une France dans laquelle le premier rôle de "Cyrano de Bergerac" ne se reconnaît plus. A l’écouter, il semble même n’avoir jamais eu le pays de Voltaire dans la peau : "Je ne crois pas en moi car j'ai été élevé dans des valeurs que je ne partage pas. Je ne me suis pas senti français".
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— Cyber-Actu (@CyberActualite) 25 Mai 2015
Ce n’est pas la première fois que Depardieu critique ouvertement l'hexagone. En décembre dernier, il avait concédé "éviter la France". Pas forcément à cause du pays qu’il considère comme "magnifique" mais plutôt de ses citoyens "qui n’ont plus rien à faire de la France". Il en avait profité pour glisser un nouveau tacle à François Hollande, "un bonhomme qui se fout de la gueule du monde".
Rappel Gérard #Depardieu : "#Hollande se fout de la gueule du monde"
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— Nat de Wolf (@ntwolfmother) 23 Avril 2015
Le comédien s'était à nouveau montré critique sur la politique fiscale du gouvernement. Il s'alarmait de voir "beaucoup de gens désespérés devant ce qui leur appartient". Il avait alors déclaré qu'"un Etat qui prend 70% ou 60% des choses, ça ne donne pas tellement envie".
"Petit bolchévique de l'Elysée."
Quelques mois plus tôt, en avril, Gérard Depardieu avait même qualifié François Hollande de "petit bolchévique de l'Elysée". Il accusait le président d'être responsable du montant de ses impôts. Montant qu'il estimait à "90 %" de ses revenus.
@G_Depardieu si les 10% de Français qui paient 90% de l'impôt s'expatrient, il va falloir que certains autres en paient, le problème est là
— Alain Durbec (@durbecalain) 16 Décembre 2012
En 2012, son opposition au gouvernement avait entraîné son exil. D'abord en Belgique, dans la localité de Néchin puis en Russie, pays dans lequel il a obtenu un passeport en janvier 2013.
L’homme, s’est montré plus sombre lorsqu’il a évoqué la mort. "Je ne crois en rien. Surtout pas en moi. Parfois, le soir, dans mon lit, je voudrais m'endormir pour l'éternité" a-t-il déclaré un brin désabusé. Gérard Depardieu s’est même dit prêt à en finir avec la vie. "J'ai tout vécu. Cela, il n'y a pas beaucoup de gens qui peuvent le dire, je peux mourir à présent. Qui peut avoir le culot de dire cela ? J'ai fait ma vie parce que j'avais envie et que c'était possible et ce n'est pas condamnable". Celui qui sera bientôt à l’affiche du long métrage de Guillaume Nicloux "Valley of Love" était pourtant apparu en forme lors de son passage sur la Croisette. Nul doute que le terrible Gérard n’a pas fini de faire grincer des dents.