Bonbonnes de gaz dans une voiture : les trois femmes voulaient venger un cadre de Daesh

Bonbonnes de gaz dans une voiture : les trois femmes voulaient venger un cadre de Daesh© GEOFFROY VAN DER HASSELT Source: AFP
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Un policier et une femme ont été blessés pendant une opération antiterroriste, dans le cadre de l'enquête sur la voiture chargée de bonbonnes de gaz trouvée à Paris. Trois femmes, qui voulaient venger un cadre de Daesh tué en Syrie, ont été arrêtées.

Dans la matinée du 9 septembre, François Hollande a déclaré que «tout un groupe a été annihilé», faisant référence à l'arrestation de plusieurs suspects, en plus des trois assaillantes qui projetaient un attentat au cœur de Paris.

Le mobile invoqué par ces trois femmes arrêtées le 8 septembre est désormais connu. Selon les informations de RTL, elles voulaient venger la mort d'Abou Mohamed Al Adnani, désigné comme le «ministre des attentats» de Daesh. Ce dernier a été tué en Syrie par une frappe russe fin août. Son décès a été confirmé au début du mois de septembre. 

L’une des filles du propriétaire de la voiture suspecte, retrouvée en plein Paris le 4 septembre, a été blessée par balle au cours de son interpellation, le 8 septembre vers 20h, dans l’Essonne. Selon RTL, elle aurait été touchée à la tête et serait «dans un état désespéré».

Elle a été arrêtée à la gare de Boussy-Saint-Antoine en compagnie de deux complices, qui seraient deux sœurs selon le journal Le Parisien.

Au moment de l’interpellation, l’une des femmes, Inès Madani, a sorti un couteau avant de blesser légèrement un policier. Celle-ci a finalement été maîtrisée grâce à une intervention armée du RAID.

Plus tôt, la jeune femme avait pris le temps d'écrire une lettre d'adieu à sa mère qu'elle a laissée sur place. Elle avait également pris le soin de garder sur elle une autre lettre, dans laquelle elle prêtait allégeance à l'État islamique, une lettre que rédigent toujours les terroristes juste avant de commettre un attentat.  

Elles connaissaient Hayat Boumeddiene

Certaines des femmes arrêtées connaissaient Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, le terroriste de l'Hyper Cacher, annonce RTL. Pour le moment, la nature des liens qu'elles entretenaient n'est pas connu.

Les trois femmes étaient arrivées à un tel niveau de fanatisme qu'elles voulaient frapper à l'aveugle et à tout prix. Selon les policiers qui les surveillaient, elles voulaient s'en prendre à des gares, en l'occurrence la Gare de Lyon à Paris, ainsi que celle de Boussy Saint-Antoine - la ville de leur arrestation.

Trois femmes qui préparaient des actions «violentes et imminentes»

Dans l'une des vidéos de l'arrestation, diffusée sur les réseaux sociaux, on peut distinguer le cri «Allahou Akbar», sans que l'on puisse déterminer avec certitude d'où il provient.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est exprimé en conférence de presse vers 22h. Il a indiqué que les trois femmes arrêtées, respectivement âgées de 39, 23 et 19 ans, étaient radicalisées, fanatisées et «préparaient de nouvelles actions violentes et imminentes.»

Les forces antiterroristes, dont le travail a été salué par le ministre se sont dès lors engagées dans une «course contre la montre». Leur action a en outre permis «à notre pays d'éviter de connaitre de nouveaux drames», a indiqué Bernard Cazeneuve, avant de rappeler que 260 interpellations d’individus en lien avec des réseaux terroristes avaient été effectuées depuis début 2016.  

Le 4 septembre, une voiture à l'abandon a été découverte par les forces de l'ordre près de la cathédrale Notre-Dame de Paris, avec à son bord cinq bouteilles de gaz remplies. De plus, selon une information publiée par Le Figaro, un torchon brûlé a été retrouvé à bord, un dispositif de mise à feu artisanal qui n'aurait pas réussi à faire exploser les bouteilles de gaz. Le parquet antiterroriste et la DGSI avaient, dans la foulée, été saisis.

Parmi les femmes arrêtées se trouvent l'une des filles du propriétaire du véhicule, qui était fichée S.

Dans la soirée, le maire de Boussy-Saint-Antoine, a indiqué qu’il n’y avait plus «de danger pour la sécurité publique» dans sa ville.

Derrière les suspectes, tout un groupe d'islamistes radicaux

Par ailleurs, le compagnon d'une des trois suspectes interpellées a été arrêté le 8 septembre au soir, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'enquête.

L'homme, arrêté aux Mureaux (Yvelines), est connu des services de renseignement pour islamisme radical, selon ces sources, qui confirmaient une information de TF1. Son frère est actuellement placé en détention provisoire pour ses liens avec Larossi Abballa, le djihadiste qui a tué en juin un policier et sa compagne dans les Yvelines, ont ajouté les sources.

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