Gilles Le Guen condamné à 8 ans de la prison ferme pour avoir rejoint les djihadistes
Un Nantais qui avait rejoint Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) est devenu le premier Français arrêté à l’étranger et condamné conformément à une loi sur la sécurité et la lutte contre le terrorisme votée en 2012.
Gilles Le Guen, 60 ans, a été reconnu vendredi coupable d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste par le tribunal correctionnel à Paris. Arrêté dans la nuit du 28 au 29 avril 2013 au Mali, l’intéressé avait fait l’objet de la première procédure pénale s’appuyant sur la loi adoptée en 2012 qui permet de poursuivre les Français soupçonnés d’avoir participé à des activités terroristes à l’étranger.
#GillesLeGuen, le premier français djihadiste arrêté à l’étranger, jugé ce lundi à Paris http://t.co/3V8heIkHFQpic.twitter.com/WHYN1yogku
— Absolutely (@AfterEight13) 4 Mai 2015
Ce breton originaire de Nantes s’est converti à l’islam de longue date. Ancien capitaine dans la marine marchande, il avait beaucoup voyagé avant de s’installer successivement au Maroc, en Mauritanie puis au Mali avec son épouse marocaine.
C’est à l’automne 2012 que Gilles Le Guen a commencé à faire des apparitions dans les rangs des djihadistes : en septembre, les services secrets français ont mis la main sur un cliché où il figurait à côté de membres de l’AQMI et, en octobre de la même année, il s’est adressé aux présidents français et américain, de même qu’à l’ONU, pour les mettre en garde contre une intervention militaire au Mali dans une vidéo publiée par Sahara Media.
Gilles le Guen 8 ans de prison !! et quand on sait que la prison est un lieu de radicalisation il va sortir bien vite et rester dangereux !
— Brusk Kobanê (@Bruskdeparis) 15 Mai 2015
Cette mise en garde n’a tout de même pas dissuadé la France de lancer l’opération Serval au Mali en janvier 2013, dont l’objectif est d’aider les troupes gouvernementales maliennes à repousser une offensive des groupes islamistes armés et de permettre au pays de retrouver son intégrité territoriale.