Le sort des «Mistral» sera décidé avant le mois de mai
La Russie entend prendre un décision finale sur les porte-hélicoptères construits pour sa marine par la France vers fin avril, rapporte RIA Novosti en se référant au directeur général de «Rosoboronexport» Anatoli Issaïkine.
Anatoli Issaïkine, directeur de l'agence russe «Rosoboronexport» chargée des exportations du complexe militaro-industriel, a estimé que ce délai «permettra de trouver un compromis éventuel».
Il a souligné que des négociations actives sont toujours en cours entre la Russie et la France. «Le processus de négociations… n’est pas facile, surtout pour la partie française», a-t-il cependant ajouté.
Le haut responsable russe a déclaré que la Russie demandera en tout cas la compensation du montant du contrat plus dommages et intérêts. «Tout cela est fixé dans le contrat», a rappelé Issaïkine.
Le directeur de Rosobonexport a estimé que l’incapacité à exécuter les clauses du contrat va en premier lieu nuire à l’image de la France en tant que partenaire commercial.
Entretemps, selon les données rendues publiques lundi par l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), la France a reculé d'une place dans le classement des exportateurs mondiaux d'armement. D'après les estimations de Sipri, «la France aurait été troisième» si elle avait livré des Mistral à la Russie.
Le contrat sur la livraison de deux porte-hélicoptères de type «Mistral» a été conclu entre la société française DCNS/STX et Rosoboronexport en 2011. Le premier navire devait être remis à la Russie en novembre 2014, mais ne l’a pas été.
Le 11 mars 2015, le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que la France a renoncé à livrer les Mistral à la Russie et est prête à assumer les conséquences financières.
Cependant, la situation autour des Mistral a déjà causé de graves difficultés financières à DCNS/STX dont les salariés se sont mis en grève à plusieurs reprises pour contester des réductions salariales, de coût et de personnel.